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Par 07.45.75.58.71what, le 17.12.2022
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tellement comme les sorcières du salem!http://p ierrejacques81 1.centerblog.n et
Par pierrejacques811, le 05.06.2013
· Pont St. Esprit (1951)
· Le pain maudit
· Ce LSD qui fit les sorcières ! ...
· Ces Bonnes Petites Croquettes Qui Nous Simplifient La Vie !
· Laissez pisser le mérinos !
Date de création : 08.12.2011
Dernière mise à jour :
16.01.2012
6 articles
L'alimentation industrielle
Les différentes usines produisant des croquettes et autres aliments pour animaux de compagnie ont comme objectif principal de valoriser, par des profits financiers, les différents déchets de l'ensemble de l'industrie agro-alimentaire humaine. Dans cette approche de nature purement financière, l'aspect de la santé devient antagoniste et n'a, par conséquent, plus d'intérêt. Elles sont donc une partie intégrante de l'industrie agro-alimentaire tout court. Les ingrédients ne pouvant plus servir à la consommation humaine prennent ainsi le chemin de l'alimentation de nos animaux de compagnie. Les sources d'approvisionnement sont pour ainsi dire inépuisables et d'autres vont encore être découvertes. Il n'est donc absolument pas étonnant que toutes les grandes marques soient en mains de grandes sociétés multinationales.
La partie carnée généralement sous la forme de farine de viandes, dont la provenance est occultée, ainsi que les graisses animales entrant dans la composition des croquettes sont achetées auprès de sociétés d'équarrissages. Ces sociétés ont comme vocation primaire de valoriser toutes les parties des animaux qui leur sont amenés. Animaux de fermes malades ayant été traités par des médicaments divers dont des antibiotiques, euthanasiés pour des raisons diverses. Par des invendus provenant de différentes grandes surfaces. Pour gagner du temps, certaines sociétés d'équarrissage ne prennent même pas la peine d'enlever les emballages, souvent sous forme de différentes matières plastiques. Dans certains pays, les animaux de compagnie, donc chiens et chats euthanasiés par des vétérinaires, peuvent prendre le chemin de l'équarrissage pour être transformés en farine de viande, os et en graisse animale.Les échanges commerciaux étant libres, les importations en dehors de Union Européenne sont absolument possibles. Avec l'élargissement de L'U.E. ces grandes sociétés transnationales ont commencé à ériger de nouvelles facilités de productions dans ces nouveaux pays membres dont les contrôles vétérinaires devraient respecter les directives de Bruxelles. (Pologne).
Becs, plumes, pattes, excréments des volailles ou sabots, peaux, urines, matières fécales sont des parties intégrantes des farines de viandes permettant aux fabricants d'augmenter artificiellement les indications en protéines qui, sous cette forme azotée, ne sont que difficilement assimilables par nos chiens ou chats.
Dans l'ensemble, la grande partie de la composition des croquettes est formée de céréales et déchets végétaux variés provenant des différentes usines de transformation. Par céréales, il faut comprendre des lots déclassés pour la consommation humaine, soit à cause des mauvais stockages (humidité, moisissures), soit parce qu'ils n'atteignent pas le poids/hl requis, donc des grains trop petits. Les différents déchets végétaux se trouvant très souvent dans différentes marques de croquettes sont par exemple :
- La pulpe de betterave qui n'est rien d'autre qu'un résidu très encombrant de l'industrie sucrière, que le chien, qui ne dispose pas d'un rumen comme une vache, est incapable de digérer.
- Les glutens sous différentes formes sont des résidus provenant de minoteries. Ce sont des collants particulièrement indigestes. En 2007 des glutens en provenance de la Chine, dopés à la mélamine permettant de modifier les valeurs des protéines vers le haut, ont provoqué le plus grand scandale de l'histoire touchant l'alimentation industrielle avec des conséquences malheureusement importantes sur la santé des chiens et chats (États-Unis). La consultation de la liste officielle des rappels (FDA) est explicite.
- Les farines de soja, obtenues après extraction d'huiles souvent rances comme apport intéressant en protéines. Une grande partie de ces déchets est importée de pays dont les cultures sont en majorité issues de semences génétiquement modifiées (OGM).
- La cellulose, un ingrédient d'après les fabricants particulièrement digeste dont la définition d'après le Grand Larousse est : "Désignation courante des pâtes à papiers chimiques, qui sont essentiellement constituées de cellulose ou simplement de sciures, déchets encombrants et inépuisables en provenance de scieries". Le chien est incapable de digérer la cellulose même celle des parois cellulaires des végétaux, comme par exemple les légumes, donc d'après les fabricants c'est un ingrédient idéal pour un chien.
Ces ingrédients passent par le processus de fabrication qui se fait à des températures élevées et sous pression, modifiant ou détruisant les vitamines, enzymes et acides aminés que ces matières premières pouvaient contenir. Certaines substances chimiques dont des anesthésiants sont en mesure de résister à de telles températures et peuvent donc former des résidus entrant dans la formulation des croquettes, ce que confirme ce rapport. Ces différentes matières premières provenant des différents secteurs de l'industrie agro-alimentaire ont subi des transformations pour lesquelles sont naturellement employées des substances chimiques diverses, connues également par la définition d'agents de production. Les fabricants de croquettes restent silencieux sur les conséquences de possibles réactions entre ces différentes substances ou ne donnent pas d'informations sur les moyens analytiques de contrôle mis en en place pour éviter qu'elles entrent dans la chaine alimentaire des chiens et chats.
Les fabricants compensent la perte en vitamines et d'autres éléments par l'ajout d'un prémix contenant des vitamines et minéraux industriels bon marché, dont l'assimilation par nos animaux de compagnies est moins bonne que sous la forme naturelle. La conservation de l'oméga 3 pose un problème technique et certaines croquettes pourraient donc en être simplement dépourvues.
En lisant les ingrédients qui doivent obligatoirement figurer sur les sacs d'emballages, le flou est hélas omniprésent et délibérément entretenu. En effet, par une astuce simple et absolument légale, les fabricants mettent en première place, par exemple, farine de volaille donnant l'impression que la composition comporte une part majoritaire carnée. En listant cependant en détail les autres composants céréaliers ou végétaux, ils cachent qu'en réalité la farine de volaille n'est qu'une partie minoritaire souvent aux alentours de 20%. C'est l'ensemble des différents composants qui doivent être pris en compte.
Les graisses animales pour éviter qu'elle ne rancissent ont besoin de stabilisateurs connus sous le nom de conservateurs. L'annotation anodine sur les sacs d'emballages comme « Additifs selon UE » cache généralement le nom de conservateurs comme le B.H.A, (butylhydroxyanisol), le B.H.T. (butylhydroxytoluène) ou l’ethoxyquine. L'emploi de ces substances est soit sévèrement règlementé, ou tout simplement interdit pour la consommation humaine. Elles sont soupçonnées d'avoir des effets cancérigènes, peuvent ralentir la formation des globules blancs, générer des affections rénales et ont un effet néfaste sur le système immunitaire.
Normalement, nos chiens, chats et furets ne se rueraient pas sur une telle nourriture sans l'aide de la chimie procurant aux fabricants des substances souvent de synthèse pudiquement déclarées sur les sacs d'emballages comme étant des arômes. Pour piéger ces animaux, les fabricants disposent de tout un arsenal de moyens différents, comportant des arômes, sucres, sels et des exhausteurs de goût.
L'aspect, surtout pour les acheteurs, doit naturellement être également attirant. Le tout aura donc droit à une séance de maquillage par des colorants divers permettant de soigner la présentation.
De par un règlement de l'Union Européenne, de telles substances ne doivent pas figurer dans la déclaration figurant sur les sacs d'emballages, et le comble est que ces indications sont même interdites de figurer, mais pourtant les aliments en contiennent.
Certains fabricants ont commencé à employer comme conservateur la vitamine E Tocophérol. Cependant, toutes les vitamines ont la fâcheuse tendance de s'oxyder relativement rapidement. Actuellement aucune vitamine permet d'assurer la conservation au-delà de six mois alors que les sacs d'emballages affichent des dates de péremption pour 12 voir même 18 mois. D'autres fabricants indiquent fièrement que leurs produits sont exempts de conservateurs. Les graisses animales doivent cependant être stabilisées par des conservateurs, autrement elles vont tout simplement devenir rances. Ces déclarations sur les sacs d'emballages permettant de tromper les acheteurs, trouvent leur explication dans une directive d'un règlement de l'UE permettant aux fabricants d'occulter légalement de telles substances pour des composants achetés à des tiers. Les graisses animales provenant généralement des sociétés d'équarrissages qui mettent naturellement un conservateur pour le stockage de leurs productions, les fabricants de croquettes n'ont logiquement plus besoin d'en ajouter.
Avec une telle nourriture, beaucoup de chiens (sur)vivent en apparente bonne santé, mais hélas un grand nombre en nette augmentation accusent le coup par différentes maladies.
Les fabricants de croquettes n'ignorent nullement que nos animaux de compagnie sont de plus en plus affectés par des maladies diverses. Ils n'ont pas hésité à réagir dans une logique purement commerciale. Flairant avec raison un marché très prometteur ils ont commencé à mettre sur le marché des croquettes diététiques pour des affections différentes se chiffrant en milliards d'Euros. Quelle ironie. Nos animaux de compagnie ont de plus en plus des affections diverses liées aux croquettes. Que font les fabricants pour améliorer à long terme l'état général de la santé de nos animaux de compagnie qui est actuellement déplorable ? Ils répondent présent en proposant des croquettes diététiques que les vétérinaires seront heureux de vendre à des prix d'or.
ALORS AVANT DE NOURRIR MEDOR AUX CROQUETTES VERIFIEZ PAR DEUX FOIS ! ;)
Une émission fort documentée, de la chaîne de télévision « Planète », nous informe de l’évolution d’une étude menée par Linnda Caporael, psychologue du comportement, à l'Institut Polytechnique Rensselaer de New York. Cette psychologue s'est intéressée aux similitudes entre les symptômes des filles de Salem (à l’origine de la tragique histoire des sorcières de Salem) et ceux de malades qui ont absorbé les spores d'un parasite qui infecte les grains de seigles : l'ergot. Ce champignon est en fait bien connu en Europe, sous les noms de « Mal des ardents » ou encore « Feu de Saint-Antoine ». Il provoque de violents spasmes musculaires, des hallucinations et l'impression que des bêtes vous courent sous la peau ! (Ces douleurs cutanées, sont dues à des nécroses pouvant aller jusqu'à la perte d’extrémités gangrenées.)
C'est l'Abbé Teissier qui en a découvert ce mal en 1777. Nous savons maintenant qu'il s'introduit dans notre organisme par le système digestif lorsque nous mangeons du pain de seigle infecté, par exemple. L'ergot de seigle est un champignon microscopique de la classe des ascomycètes et de la sous-classe des pyrénomycètes. Il se développe dans les grains lorsque ceux-ci mûrissent et leur donne une écorce violacée (le scérote) qui rappelle l'ergot du coq, d'où le nom donné à la maladie : l'ergotisme.
Pendant l'été de l'année 1692, dans le village de Salem (Massachusetts), huit jeunes filles, dont la nièce et la fille du pasteur, entrent en transe : elles tiennent des propos incohérents et présentent des « postures indécentes ». Différents médecins sont consultés, mais aucun ne décèle de symptômes connus et l'un d'eux finira par suggérer au pasteur qu'elles ont été ensorcelées ! Il y avait déjà là de quoi choquer la communauté puritaine de la ville, mais c'était sans compter sur la série d'accusations que les filles allaient porter : Tituba, l'esclave du pasteur, ainsi que deux vieilles veuves seront accusées sorcellerie et emprisonnées. S'en suivront deux femmes respectées de Salem et après quelques semaines, plus de 60 personnes auront subi le même sort. En septembre 1692, 20 hommes et femmes jugés par le tribunal local seront exécutés. Les autres devront attendre : les comparutions sont reconduites. Devant l'ampleur des événements, c'est la cour suprême qui, en janvier 1693, poursuivra le dossier et finira par acquitter tous les accusés. Au mois de mai, le gouverneur ordonne la remise en liberté de plus de 150 accusés et met ainsi un terme à la tragédie des sorcières de Salem.
Cet épisode a tellement frappé les esprits du nouveau monde que de nombreux historiens ont proposé différentes explications. Chaque validation ou réfutation en est revenue à répondre à la même question : comment huit filles de famille puritaine auraient-elles pu avoir simultanément des comportements aussi insensés ?
Linnda Caporael a pu mettre en évidence que, l’ergot ne se développant que lorsqu'il fait chaud, humide et pluvieux pendant le printemps ou l'été, ces conditions étaient précisément réunies pendant l'été qui a précédé l'affaire, le journal intime d'un habitant de Salem, où ont été décrites les conditions climatiques en 1692, en atteste.
La psychologue avait cependant besoin d'une confirmation avec des témoignages plus récents, et c'est en France, dans le village de Pont-St-Esprit, dans le Gard, que ses regards se sont portés. En effet, le village languedocien a été victime de la dernière attaque de l'ergot, en 1951. C'est notamment grâce aux descriptions similaires des comportements anormaux des chiens affectés à Pont-St-Esprit et à Salem qu'elle a pu renforcer sa théorie et conclure son enquête : les jeunes filles étaient malades et non ensorcelées.
Des études scientifiques ont été menées sur le champignon, depuis, et ont montré que l'ergot est un alcaloïde polycyclique, dérivé naturel de l'acide lysergique, qui atteint le système nerveux central et provoque les contractions musculaires et autres symptômes que certains ont appelés, autrefois, de l'ensorcellement. Remarque intéressante, la plupart d'entre nous ont déjà entendu parler de cet acide lysergique, qui parait être si démoniaque, mais sous un autre nom : le LSD !
La preuve scientifique définitive a été apportée par des analyses chimiques réalisées sur le corps d’un homme retrouvé dans un marais de tourbe danois, à Grauballe, où il avait été enterré depuis environ 2.000 ans.
Le malheureux, qui a été exécuté de façon très violente, avait été empoisonné par l’ergot de seigle, ce qui lui avait sans doute valu d’être considéré comme étant envoûté et exécuté en conséquence.
C’est sans doute l’ergot du seigle ou, si vous préférez, le LSDqui est responsable de la vague d’exécutions de sorcières (plus de 40.000) qui a eu lieu en Europe au XVI° siècle. La carte géographique des exécutions se superpose parfaitement avec celle des régions de culture du seigle et les conditions climatiques, de l'époque, étaient idéales pour le développement de l'ergot. Toutes ces malheureuses, que l’on a cru possédées par le démon, avaient été rendues malades par le champignon hallucinogène diabolique.
Il reste à expliquer pourquoi la quasi totalité des malades furent des femmes et pourquoi, parmi elles, une forte majorité était composée de Rousses !
LSD sont les initiales du nom chimique allemand lyserge saüre diäthylamid, (diéthylamide de l'acide lysergique). C’est un dérivé semi synthétique de l'acide lysergique, alcaloïde de l’ergot de seigle (Claviceps purpurea), champignon parasite des graminées. Sa synthèse, assez délicate en raison de l'instabilité de l'acide lysergique et de la sensibilité de ses dérivés à l'oxydation et à la lumière, est réalisée en faisant réagir de la diéthylamine (un produit de laboratoire commun) et de l'acide lysergique (obtenu par divers traitements chimiques d'un extrait de champignon). Le produit de la réaction est la diéthylamide de l'acide lysergique. Le LSD, qui agit à des doses de 1 à 2 microgrammes (µg) par kilo de poids, est le plus puissant hallucinogène connu. La molécule comporte un noyau indol, comme celle de nombreux autres hallucinogènes (tryptamines, psilocybine, harmaline etc.) mais il est surmonté ici de deux autres cycles communs à tous les dérivés hallucinogènes issus de l'acide lysergique. Des substituants variés conduisent à des molécules aux effets proches mais c'est le LSD 25 qui est le plus puissant de tous les dérivés connus.
Le LSD, premier hallucinogène à avoir été synthétisé alors qu'il était encore inconnu dans la nature, fut découvert à l'occasion de travaux menés par A. Hoffman aux Laboratoires Sandoz, à Bâle (Suisse) en 1938 sur les alcaloïdes de l'ergot dérivés de l'acide lysergique. Ses propriétés hallucinogènes furent identifiées accidentellement en 1943. Plusieurs dérivés de l'acide lysergique, existant naturellement dans le champignon ou obtenus par semi synthèse, étaient déjà utilisés en médecine, notamment pour leur action sur l'appareil circulatoire ou sur l'utérus, et ces médicaments sont encore largement utilisés aujourd'hui, figurant toujours dans les ventes vedettes. Hoffman fut donc amené à extraire l'acide lysergique pour pouvoir réaliser la synthèse industrielle de ces substances, étape indispensable pour produire des médicaments. Il fut aussi amené à synthétiser une multitude d’autres dérivés. Parmi eux, le vingt cinquième enregistré sur le cahier de laboratoire était la diéthylamide de l'acide lysergique qui fut donc appelé LSD-25 par Albert Hofmann (lyserg saür diäthylamid 25). C'était en 1938. Comme tous les autres dérivés, il fut testé sur l'animal mais jugé sans intérêt et son étude abandonnée.
En avril 1943, Hoffman décida de refaire la synthèse de cette molécule pour en tester les propriétés de manière plus approfondie, geste inhabituel lorsqu'une molécule a été abandonnée. Alors qu'il terminait la cristallisation finale du tartrate de LSD, il fut pris de vertiges et de sensations tels qu'il dut rentrer chez lui où il fut assailli par des hallucinations accompagnées d'une sensation d'ébriété pendant deux heures. Recherchant si l'une des substances qu'il avait manipulées pouvait être responsable de cet état, il incrimina le LSD dont il ingéra volontairement 250 µg, une dose qu'il pensait très faible (le principal hallucinogène connu à l'époque était la mescaline, active à des doses minimales de l'ordre de 4 milligrammes par kilo de poids soit plus de mille fois plus élevées). Il eut alors une expérience beaucoup plus intense que la précédente. Perdant le sens du temps et de l'espace, il expérimenta de nouveau une succession d'hallucinations colorées et des modifications de la conscience de soi avec parfois une impression de dépersonnalisation. L'expérience se révéla aussi par moments terrifiante, lui donnant l'impression d'être à l'agonie. Au bout de six heures, les symptômes commencèrent à s'estomper puis disparurent totalement. Le lendemain matin, ils avaient laissé la place à une sensation de pleine forme physique et mentale, les souvenirs de l'expérience restant parfaitement clairs. Le professeur Rothlin, directeur du département de pharmacologie des laboratoires Sandoz à cette époque, dut répéter lui-même l'expérience avec ses collaborateurs, avec seulement 80 µg de LSD, pour être convaincu par le rapport d'Hoffman.
Molécule de LSD
·L'expérimentation
Dans les années 50 à 60, le LSD fit l'objet d'un petit nombre d'expérimentations, sur l'animal et sur l'homme. L'expérimentation animale n'apporta pas grand chose, seules quelques rares espèces comme des araignées et les poissons combattant présentant des altérations notables du comportement sous LSD. La dose létale 50 (dose qui provoque le décès de 50 % des animaux testés) se révéla très variable selon les espèces mais toujours au moins des centaines de fois plus élevée que la dose active chez l'homme. Aucun décès par surdose n'a d'ailleurs été observé chez l'homme. Le premier médecin à avoir testé le LSD sur des patients dans des conditions contrôlées fut Werner A. Stoll, un psychiatre, fils du patron d'Albert Hoffman chez Sandoz. Il mena une étude sur les effets du LSD chez des adultes en bonne santé et chez des patients schizophrènes. Il l'essaya aussi sur lui-même et en décrivit les effets en détails. Il conseillait aux psychiatres qui voulaient l'utiliser avec leurs patients de l'essayer d'abord sur eux-mêmes pour vivre une sorte de psychose artificielle leur permettant de mieux comprendre leurs patients.
Différents psychiatres s'y intéressèrent alors, en Europe et aux États-Unis. Approvisionnés par Sandoz qui recherchait un débouché commercial, et donc une utilisation médicale pour ce nouveau produit, ils distribuèrent des milliers de doses de LSD entre 1950 et 1960. Pendant cette période, plus de mille articles sur l'utilisation du LSD en thérapeutique psychiatrique portant sur plus de 40 000 cas furent publiés dans des revues scientifiques. Parallèlement, la CIA s'y intéressa, puis l'armée américaine, voyant là une matière première potentielle d'arme incapacitante ou de sérum de vérité. Diverses expériences furent menées à cette occasion, souvent sans le consentement des intéressés, mais ces pratiques ne furent révélées qu'en 1976.
·Une diffusion croissante
À partir de 1960, outre les expérimentations médicalement contrôlées menées dans un cadre universitaire, de plus en plus de personnes l'essayèrent dans un but récréatif, surtout aux USA, et son usage se répandit rapidement dans les cercles artistiques et universitaires de la côte est et de la Californie. Des articles apparurent dans la presse généraliste, puis des livres, décrivant l'incroyable expérience vécue sous l'effet des hallucinogènes. L'usage du LSD se répandit de plus en plus largement, d'autant plus aisément qu'il n'était pas interdit, et dès 1962, des restrictions furent mises à sa distribution : désormais une autorisation spéciale de la Food & Drug Administration était nécessaire pour s'en procurer aux USA. C'est à cette époque que des écrivains célèbres, Aldous Huxley (qui raconte ses expériences dans Les portes de la Perception et Le Ciel et l'Enfer) et ceux de la Beat Generation (Allen Ginsberg, William Burroughs, Jack Kerouac, etc.) découvrirent cette nouvelle drogue de même que d'autres encore inconnus mais qui deviendront célèbres comme les romanciers Ken Kesey (Vol au dessus d'un Nid de Coucou) et Tom Wolf (L'Étoffe des Héros ; Acid Test). Des acteurs, des chanteurs, des étudiants expérimentèrent aussi le LSD, d'abord dans des programmes expérimentaux en tant que volontaires rémunérés, puis en dehors de tout cadre officiel.
Rapidement, une production clandestine se développa, anticipant la décision des laboratoires Sandoz de cesser la production et la distribution du LSD et de la psilocybine en 1965. Un certain Stanley Owsley se lança alors dans la fabrication du LSD en Californie et produisit des millions de doses vendues 1 ou 2 dollars pièce dans les concerts pop. Il fut arrêté en 1967 et 200 g de LSD saisis à cette occasion soit l'équivalent de deux millions de doses de 100 µg.
Une autre figure de l'histoire du LSD, Michael Hollingshead, distribuait à cette époque du LSD aux stars d'Hollywood et de la musique pop. Il fit la connaissance en 1962 de Timothy Leary et de Richard Alpert. Ces jeunes docteurs en psychologie de l'université Harvard avaient monté très officiellement à l'université un centre de recherche sur la personnalité dont les travaux étaient fondés principalement sur l'utilisation des hallucinogènes considérés comme un outil irremplaçable d'exploration de la conscience. Ils devinrent rapidement d'ardents propagandistes de l'usage du LSD ce qui leur valut d'être exclus de l'université Harvard en 1963. T. Leary devint ainsi à la fois le Pape et le martyr du mouvement psychédélique naissant symbolisé par son fameux slogan, Turn on, tune in, drop out (branche-toi, accorde-toi, laisse tout tomber). Cette période de l'histoire du LSD a été racontée par Michael Hollingshead dans son livre, The Man Who Turned On the World (L'Homme qui Brancha le Monde).
Le point culminant de l'explosion du LSD aux États-Unis fut atteint à l'été 1967, "l'Été de l'amour". Des milliers de hippies, amateurs de drogues en tous genres, en particulier d'hallucinogènes, se concentrèrent à Haight Hashbury, un quartier de San Francisco. Dans le Golden Gate Park, à proximité de Haight Ashbury, de grandes réunions, love-in ou be-in et des concerts gratuits étaient organisés par des groupes de la mouvance hippie comme Grateful Dead, Jefferson Airplane, Country Joe and the Fish, etc.
C'était à chaque fois l'occasion de larges distributions de LSD, souvent gratuitement. Des milliers de jeunes s'y retrouvaient dans l'écoute de la même musique, dans l'usage de la marijuana et du LSD et dans la contestation de l'ordre social. Cette période a été racontée par Tom Wolf dans son livre Acid Test qui inaugura une nouvelle forme de journalisme, le journalisme Gonzo où l'auteur est à la fois acteur et spectateur des événements qu'il décrit en mêlant les formes littéraires du reportage et du roman.
En Europe, même si l'usage des hallucinogènes ne constitua pas un phénomène de masse, il fit des émules dans plusieurs pays, surtout en Angleterre où une partie du LSD consommé aux USA était fabriquée, et à Amsterdam. C'est essentiellement dans ces deux villes que le mouvement hippie venu des USA se développa en Europe.
· L’interdiction
Mais, aux USA, les autorités et une fraction du public commencèrent à réagir contre le LSD. Une campagne de presse, souvent fondée sur des informations inexactes, se développa progressivement dès le début des années 60 et prit souvent un tour hystérique. En 1965 les laboratoires Sandoz arrêtèrent la fabrication des hallucinogènes qui leur créaient surtout des problèmes sans application thérapeutique prévisible. L'année suivante la fabrication et la vente de LSD devinrent un crime aux USA puis la simple détention en 1968. Après un pic de consommation entre 1965 et 1968 au plus fort du mouvement hippie (plusieurs millions de personnes ont alors fait l'expérience du LSD aux USA), on constata une diminution progressive de son utilisation au début des années 70 tandis que le mouvement hippie refluait aux États-Unis comme en Europe. Cependant, depuis le début des années 90, le LSD semble avoir retrouvé un regain de faveur chez de nombreux amateurs de rave qui utilisent indifféremment divers stimulants et hallucinogènes aux effets apparentés, notamment l'ecstasy.

Apparu en Europe au IXème siècle, le "mal des ardents" fait des ravages et au XIIème siècle une épidémie provoque plusieurs dizaines de milliers de morts. La médecine du temps est impuissante, les malades ne peuvent qu'invoquer Saint Antoine, partir en pèlerinage, trouver assistance auprès de frères hospitaliers. L'ordre des Antonins est bientôt fondé et dans toute la Chrétienté leurs maisons reçoivent les victimes, les guérissent parfois même grâce à des thérapeutiques spécifiques alliant médecine humaine et médecine divine.
Jusqu'au Second Empire, la maladie reste longtemps inconnue alors que le pain, nourriture de base, est surtout fait de seigle, céréale infectée en conditions humides par un champignon toxique. A partir de 1760-1780, la "gangrène des solognots" est enfin reconnue comme un cas d'ergotisme. Malgré les avertissements lancés par les médecins envoyés sur place, en situation de pénurie les journaliers pauvres ne peuvent jeter le grain toxique, ils rusent et gèrent le risque au quotidien. Leur conduite alimentaire est passionnante, alternative entre mourir d'inanition ou risquer la gangrène, la mutilation et la mort.
L’ergot, Claviceps purpurea, contient de nombreux alcaloïdes et des substances hallucinogènes. L’intoxication engendre la mortification des tissus, des brûlures et des hallucinations provoquant un état d’agitation extrême et parfois le suicide. Un retour du mal paraît aujourd’hui très improbable, et l’affaire du « pain maudit de Pont Saint Esprit » en 1951, encore dans toutes les mémoires, n'a pu être expliquée. Le risque est cependant réel en zone de famine, lorsque le climat favorise le développement du champignon.
Pendant l'été 1951, une série d'intoxications alimentaires frappe la France, dont la plus sérieuse à partir du 17 août à Pont-Saint-Esprit, où elle fait sept morts, 50 internés dans des hôpitaux psychiatriques et 250 personnes affligées de symptômes plus ou moins graves ou durables. Le corps médical pense alors que le pain maudit aurait pu contenir de l'ergot de seigle, mais sans en avoir la preuve. Le pain acheté dans la boulangerie Briand provoque vomissements, maux de têtes, douleurs gastriques, musculaires, et accès de folie (convulsions démoniaques, hallucinations et tentatives de suicide), troubles pouvant évoquer l'ergotisme. La ville est prise de panique ; un journal, cité par l'historien Steven L. Kaplan, observe :
Alors, faute du nom du mal, on veut connaître celui de l'homme responsable. Les versions les plus abracadabrantes circulent. On accuse le boulanger, son mitron, puis l'eau des fontaines, puis les modernes machines à battre, les puissances étrangères, la guerre bactériologique, le diable, la SNCF, le pape, Staline, l'Église, les nationalisations.
Les spiripontains applaudissent l'arrestation d'un meunier poitevin, fournisseur de la farine employée à Pont-Saint-Esprit, incarcéré à Nîmes, avant de s'élever contre sa libération.
Plus de cinquante ans après les évènements de Pont-Saint-Esprit, on ne sait toujours pas à quoi les attribuer. Cliniquement, les symptômes étaient ceux d'une forme mixte d'ergotisme, mais ce diagnostic n'a pu être prouvé. On a pensé également à une intoxication par le dicyandiamide de métyl-mercure, un produit contenu dans un fongicide utilisé pour la conservation des grains, mais cette piste a fini par être abandonnée. En 1982, le professeur Moreau, spécialiste des moisissures, a émis l'hypothèse que l'intoxication de Pont-Saint-Esprit aurait pu provenir de mycotoxines, substances produites par des moisissures pouvant se développer dans les silos à grain, dont les effets toxiques sont maintenant bien connus en médecine vétérinaire, mais qui étaient quasiment inconnus en 1951. Mais là encore rien n'a pu être prouvé, et les spécialistes sont en désaccord. En définitive, l'affaire du pain maudit de Pont-Saint-Esprit conserve, à ce jour, tout son mystère.
En 1786 lorsque Louis XVI importa en France suite à un traité secret passé avec L'Espagne le premier troupeau de Mérinos, Philibert Chabert, Directeur de l'école vétérinaire d'Alfort qui contribua à leur acclimatation en France raconte : " Le cheptel dont la laine fine et abondante devait contribuer à la production des tapisseries royales des Gobelins fut introduit devant Sa Majesté le Roy. Pour l'occasion on avait choisi le plus grand mâle du troupeau. Il fut préparé, lavé et parfumé ainsi qu'enrubanné et celui-ci fut présenté sur un tapis rouge en présence du Roy et des grands dignitaires de la Cour dans un salon du Petit Trianon. Or voilà que l'animal en la présence du Roy fut subitement saisit d'une forte miction âcre et nauséabonde et arrosa fort abondament le tapis cérémoniel au grand damne de la Cour. Rumeur dans l'assistance. Aussitôt les appariteurs tirèrent le bestiau par la bride pour le cacher à la vue du Roy. Mais celui-ci fort magnanime repoussa d'un geste de la main les appariteurs et dit :
-"Non, ... Non ! ... Laissez pisser le mérinos !" "
C'est à la suite de cette péripétie que l'expression passa dans la langue courante.